Le groupe de travail Mobilités spatiales et fluidité sociale a pour objet l’étude de la mobilité dans la pluralité de ses dimensions et des phénomènes par lesquels elle se manifeste.
Il s’agit bien entendu d’affirmer le caractère socioculturel des conduites de mobilité et de prendre en compte de ses dimensions, ainsi que ses effets sur l’organisation de la société et sur les transformations spatiales et temporelles qu’elle subit. À cette fin, la mobilité n’est pas entendue dans sa seule dimension de transport. Elle est comprise comme un déplacement dans l’espace au cours du temps, étant entendu que l’espace considéré peut aussi bien être physique que social. C’est dans un contexte large de mobilités que les mobilités spatiales peuvent prendre leur sens.
Au-delà de cette compréhension contextualisée des mobilités, le groupe entend aborder le phénomène en se gardant de toute tentation monologique, notamment de celle qui consiste à voir dans la mobilité une variable d’intensité ne permettant que de distinguer les « peu mobiles » des « très mobiles ». Il se propose de considérer la mobilité comme un phénomène susceptible de se manifester sous différentes formes imbriquées qui font système (la pendularité, la mobilité résidentielle, le tourisme, etc.).
Une attention particulière est également accordée aux univers de sens qui donnent aux mobilités leurs valeurs sociales. Une pure approche descriptive des comportements n’est en effet pas à même de dégager la signification des mobilités dans nos sociétés.
Mobilités spatiales et fluidité sociale est le GT 23 de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF).